Du Grand Paris au nouveau Grand Paris : un même déni de démocratie

 Des annonces floutées 

Dans son discours prononcé en mars 2013, Jean Marc Ayrault annonce le successeur du Grand Paris, le nouveau Grand Paris !

Comme le précédent projet ce ne sont que promesses  d’amélioration de transports,  de  création d’emplois, gares, logements …

Avec un leitmotiv : renforcer l’attractivité et la compétitivité de l’Ile de France, au motif qu’ « une agglomération d’Ile de France, un Grand Paris qui se développent, ce n’est pas Paris contre la province, c’est toute la France qui se porte mieux », phrase témoin de l’hypercentralisme français dont se félicite le premier ministre.

Mais les citoyens,  les associations  ne s’y trompent pas

Le Grand Paris c’est un projet de ville monde fondé sur une logique de pôles de compétitivité et la concurrence des territoires, la porte ouverte à des projets « grandioses » via des opérations d’intérêt national (OIN) et des contrats de développement territorial (CDT) cachant mal de vastes opérations immobilières,la mégalopolisation de l’Ile de France, l’accroissement des inégalités dans la région et entre les régions.

Le Grand Paris c’est dès l’origine un déni de démocratie :

– Une complexité extrême et un absence d’information : loi, CDT, OIN etc.

– L’absence de débat public sur les enjeux :

La commission nationale du débat public n’ a porté le débat que sur les transports seulement : pas de débat sur la pertinence et l’opportunité de projets tels le cluster de Saclay, le port d’Achères , la construction d’un centre commercial à Gonesse etc…

¨  La reprise en main par le pouvoir central de l’Etat- des régimes d’exception – les établissements publics qui prennent la main

– Le Grand Paris imposé au schéma directeur d’Ile de France

¨  Les strates avec la métropole de Paris, sans élections directes du conseil métropolitain avant 2020

Le projet de réforme territoriale qui consacre la métropole de Paris et la fracture entre centre bien doté et grande couronne, réservoir de main d’œuvre sans son mot à dire achève cette construction technocratique éloignée des habitants et de leurs aspirations.