La COSTIF, coordination pour la solidarité des territoires d’Ile de France et contre le Grand Paris, créée le 22 mai 2012 à Palaiseau, considère que le projet du Grand Paris, qui poursuit la concentration de l’activité et de l’emploi sur l’IDF au détriment des autres régions, va renforcer la saturation et la congestion de l’Ile de France, détériorant encore les conditions de vie des Franciliens/nes ; l’empreinte écologique démesurée du Grand Paris n’est pas en cohérence notamment avec les contraintes qu’impose la lutte contre le réchauffement climatique.
Depuis le début du projet de regroupement d’organismes sur le plateau de Saclay, scientifiques, universitaires, associations, habitants, ont été nombreux a rappeler que le modèle de la fameuse Silicon Valley s’étend sur une surface équivalente à la moitié de l’Ile de France et qu’il n’était donc pas pertinent de déplacer les écoles, universités et autres organismes sur le plateau de Saclay ; de plus, le travail coopératif ne se prescrit pas, il repose sur des objectifs partagés sur des méthodes d’organisation facilitatrices pour les collectifs de travail et des moyens.
Ce modèle est désormais obsolète au regard de récentes études qui analysent les phénomènes de concentration dans la recherche. Par exemple, le CNRS indique que les résultats d’une étude internationale (décembre 2013) «permettent de remettre radicalement en question les postulats selon lesquels la production scientifique obéirait à un processus inéluctable de concentration dans quelques grandes métropoles » ; une étude canadienne (novembre 2013) démontre que la trop grande proximité géographique crée de la rivalité et non de la coopération ! Ainsi la concentration nuit à la performance !
Mais les pouvoirs publics s’entêtent au mépris de l’avis des scientifiques comme de l’avis des habitants qui n’ont pas été consultés sur l’aménagement du plateau de Saclay.