Réunion publique : un territoire d’expérimentations hasardeuses, des populations sacrifiées

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le Mardi 17 mars 20h30 à la Salle SRV27 av Paul Raoult  aux Mureaux (78).

Intervention de Claudine Parayre (COSTIF) sur le Grand Paris et des associations en lutte dans le 78.
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Depuis quelques années, la partie la moins favorisée du département des Yvelines (Vallée de la Seine confluence et Vexin) est l’objet de nombreux projets d’aménagement du territoire lancés en pagaille, et qui vont défigurer complètement cette région de l’Ile-de-France.

Comme souvent hélas, ces grands projets venus d’en haut, obtiennent le soutien d’élus qui ne mesurent pas les enjeux réels qu’implique une telle concentration de projets, et qui semblent ignorer les différents coûts directs ou indirects pour la collectivité.

Au lieu de nous protéger de tous ces projets, ils les relayent sans réfléchir et les présentent comme essentiels ou obligatoires, en cachant soigneusement les retombées concrètes que subiront les populations concernées, afin d’en éviter tout blocage.

Le discours est rôdé : obligation de développement, construction de logements et d’infrastructures, création d’emplois… Derrière ces incantations mystificatrices, de nombreux points sont sciemment laissés dans l’ombre et l’aménagement du territoire jamais débattu.

Mais ces projets que nous allons payer chèrement ne sont pas faits pour nous.
Faudra-t-il encore augmenter les impôts locaux pour financer ces projets qui sont la marque d’élus déconnectés de la réalité ? Pourquoi ne parle-t-on pas de l’impact réel sur l’environnement ? Quelle est la cohérence de ces projets ? Qu’en est-il de l’emploi réel ? Quelles conséquences auront-ils sur les terres agricoles, qui seront sacrifiées ?

Est-ce ce modèle de société d’un autre âge que nous devons développer sur ce qui reste encore d’opportunité d’aménagement ?

Au lieu d’une réflexion à long terme, les élus avancent leurs pions en catimini, sans concertation globale, et en s’appliquant à présenter les projets indépendamment les uns des autres pour tenter de minimiser leurs impacts négatifs.

Et pourtant, lorsqu’on les aligne bout à bout, on s’aperçoit que le département des Yvelines sera tout simplement saccagé, et sa population sacrifiée sur l’autel du Grand Paris et de la mégalomanie de l’OIN Seine Aval.

On comprend alors que ce qui est proposé aux Yvelinois pour les trente prochaines années, c’est une immense zone de chantiers perpétuels, qui détruira toute l’identité de la région au profit d’activités commerciales et de transport de fret.

Si nous ne mettons pas un frein à ces projets délirants, les générations futures n’auront plus qu’à s’acquitter de la dette, sanitaire et environnementale.

Derrière de grands discours sur la mise en valeur de la Seine ou sur la création de zones d’habitations écologiquement pensées, on comprend que la seule ambition de nos élus départementaux, avec l’assentiment de l’Etat, est de sacrifier une partie de la région à des fins commerciales sans la moindre garantie d’emplois, et cela dans un but purement électoraliste.

A l’occasion des élections départementales, il est temps d’interpeler nos représentants, le président du Conseil général Pierre Bédier en tête, pour clarifier la situation et exprimer nos doléances.

Mobilisons-nous !
Car face à la mobilisation des citoyens (Circuit F1 à Flins, Piste de ski à Elancourt.) les projets inutiles sont parfois abandonnés !
Nous n’acceptons plus que le développement des Yvelines se fasse au détriment de ses habitants !